ANI a participé, dans le cadre de son programme Déclic’Avenir, à plusieurs formations passerelles organisées par la Mission Locale de Paris. Une dizaine de jeunes ont été sensibilisés lors d’ateliers pédagogiques sur différentes thématiques telles que l’estime de soi, la valorisation de ses atouts et qualités, savoir-faire et savoir-être, les institutions, la participation citoyenne et la lutte contre les discriminations. Ces ateliers se sont finalisés par des sorties thématiques à l’Hôtel de Ville et à la Cité des métiers.
Les ateliers effectués sur la participation citoyenne et les institutions ont été véritablement formateurs. Pour parvenir à une communication et un échange efficace, il faut s’attacher à trouver un vecteur commun. Nous avons donc abordé, lors d’un atelier, le sujet de l’élaboration de la loi. Pour ce faire, nous avons choisi de débattre sur la légalisation du cannabis en mettant en scène un débat pour feindre ceux existants à l’Assemblée Nationale. Bien entendu, ils ont pensé initialement que la légalisation du cannabis serait « la plus belle loi votée depuis des décennies », mais au fur et à mesure des échanges, ils ont pris conscience que l’économie souterraine du cannabis perdrait de son attrait.
A la suite de ce jeu de rôle, les jeunes ont compris la nécessité du débat et de la connaissance du système dans lequel ils vivaient.
Les thématiques en lien avec la discrimination et l’interculturalité surviennent de façon récurrente dans nos débats. Les jeunes, discriminés et discriminants ont trouvé à travers le dialogue, un véritable expiatoire. La stigmatisation dont ils sont victimes est mise en exergue lors des échanges effectués avec eux. Leurs réflexions parfois démesurées sont ainsi plus facilement compréhensibles : « après m’être acheté un jet, je me casse de ce pays de racistes ». Cette problématique revient comme un leitmotiv au sein des interactions.
Ces rencontres ponctuelles se sont clôturées par l’instauration de sorties pédagogiques durant lesquelles ils ont pu répondre aux questions et en poser eux-mêmes. Les ateliers ont créé pour certains un véritable intérêt et une ouverture sur le système institutionnel qui les entoure.
Aujourd’hui, 6 sur ces 9 jeunes ont trouvé un stage ou sont en cours d’en trouver un. Le travail des éducateurs des missions locales et la sensibilisation en amont effectuée par l’équipe ANI a pu entraîner, pour quelques-uns, une véritable prise de conscience de leur capacité d’action au sein de la société et leur a permis d’envisager un futur en son sein.
Par Louise Genini